Joseph Hamel
Joseph HAMEL
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Les chapitres

Prélude
Introduction
Plan

I Lexique (PDF 6,1 Mo)


II Description de mes orgues
L'Univers des petits orgues

Orgue n° 1
Orgue n° 2
Orgue n° 3
Orgue n° 4
Orgue n° 5
Claviorganum ou Clavecin organisé

III Fabrication
Tuyaux
Sommiers
Claviers
Transmission
Soufflerie
Soufflet à membrane
Réflexions sur ces instruments
Tailles et dimensions

IV Éléments techniques pour la mise en œuvre d'un "ventilateur intelligent"
1. Moteurs et contrôleurs
2. 1er circuit de test
3. Utilisation d'un capteur de distance
4. Régulation proportionnelle
5. Régulation P.I.D.
6. Téléchargement des programmes

 

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Quelques liens


 


Construction du clavier manuel

Joseph HamelLa construction du clavier est délicate car la qualité musicale de l'instrument est très liée à son toucher. L'instrumentiste a besoin de sentir sous ses doigts un clavier souple et « réactif ». Il est donc nécessaire d'éviter les lourdeurs ainsi que tout frottement. Un bon clavier, associé à toute la transmission mécanique doit permettre à l'organiste de sentir sous ses doigts le décollement des soupapes au moment de leur ouverture. C'est toute la dynamique de ces soupapes que chaque touche du clavier permet de contrôler.
Joseph HamelJ'ai représenté, sur le dessin ci-dessous, les touches d'une octave d'un clavier manuel. Les queues des touches n'ont évidemment pas leur vraie longueur. La largeur occupée par les 7 touches naturelles d'une octave est 16,4 centimètres, en gardant un intervalle de 1 mm entre 2 touches voisines, la largeur à donner aux touches « naturelles » est 2,25 cm. Il y a 12 queues, avec un intervalle voisin de 1 mm, leur largeur est 1,25 cm.

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Joseph HamelLa manière habituelle pour construire un clavier, telle que la décrit Dom Bédos, me semble difficile à aborder par un simple « bricoleur ». Je présente ma méthode, un peu naïve, qui donne des résultats acceptables... Pour un clavier de 4 octaves complètes (Do1 à Do5) je prépare 49 tasseaux de bois. Comme toujours, je dois me contenter d'acheter du bois d'usage courant, déjà débité et raboté. Le prends donc du tasseau de sapin, bien sec et bien droit, sans nœuds de section 15 x 15 mm que l'on trouve en longueurs de 2 mètres. Je découpe 49 morceaux de 50 cm (*) que je rabote sur un côté pour obtenir la largeur désirée de 12 mm. 20 tasseaux serviront à faire les feintes. Je les raccourcis de 4 cm. Le dessin ci- dessous montre la disposition des tasseaux pour une octave, cette situation se répète donc 4 fois. Je prépare ensuite des petits morceaux de même épaisseur (15 mm), longs de 4 cm et de diverses largeurs qui serviront, par collage, à construire les palettes des touches naturelles (de largeur 22 mm).

   
(*) Sauf pour l'orgue n° 1 pour lequel les touches ont une longueur de 25 cm.

 

-Pour le Do, un morceau (a) de 10 mm à coller à droite.
-Pour le Ré, un morceau (b) de 5 mm à coller à gauche et un autre morceau (c) de 5 mm à coller à droite.
-Pour le Mi, un morceau de (d) 10 mm à coller à gauche.
-Pour le Fa, un morceau (e) de 10 mm à coller à droite.
-Pour le Sol, un morceau (f) de 4 mm à coller à gauche et un autre morceau (g) de 6 mm à coller à droite.
-Pour le La, un morceau (h) de 7 mm à coller à gauche et un autre morceau (i) de 3 mm à coller à droite.
-Pour le Si, un morceau (j) de 10 mm à coller à gauche.).

 

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Bloc des feintes

 

Joseph HamelJe découpe ensuite 20 morceaux ayant la forme indiquée ci-dessus. Ils constitueront les « blocs des feintes » Leur longueur de base est 70 mm et la largeur 12 mm. Leur section est trapézoïdale, avec une largeur sur la face supérieure de 10 mm. Ces morceaux sont collés sur les tasseaux des feintes. Le les réalise dans un bois assez dur et plus beau que le sapin (chêne, châtaigner...).

Joseph HamelIl faut, ensuite, percer les trous de basculement ainsi que les trous de guidage.
Joseph HamelPour les trous de basculement, je perce la touche avec un forêt de 2 mm, j'agrandis ensuite le trou avec un forêt de 5 mm, pour ne garder un perçage de 2 mm que sur une épaisseur de 2 mm à la partie inférieure. Je colle enfin 2 petits morceaux de bois sur la partie supérieure, pour réduire le perçage à une ouverture oblongue, quasi rectangulaire, large de 2mm et longue de 5 mm .

 

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Trou de basculement.

 

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Les trous de basculement et les axes de 2 mm.

 

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Trou de guidage garni de feutrine.

 

Joseph HamelLes trous de guidage sont de simples trous de 4 mm de diamètre, garnis de 2 petites bandes de feutrine pour permettre à la pointe de guidage de glisser avec un léger mouvement de basculement.
Joseph HamelIl ne faut pas oublier de percer aussi l'extrémité des queues pour l'accrochage de la mécanique.

Joseph HamelLe clavier est ensuite assemblé sur une planche de contre-plaqué épaisse de 15 mm. Un tasseau large de 4 à 5 cm et d'épaisseur 1,5 cm est collé dans le sens de la longueur, aux emplacements des pointes de basculement. Ces pointes sont identiques aux pointes de guidage utilisées pour les soupapes dans les sommiers. Je mets les touches en position une par une. L'usage d'une équerre associé à celui d'une règle de guidage est indispensable ! Une cale d'épaisseur 1mm est aussi fort utile pour ajuster l'écartement entre les touches. Après la fixation de toutes les pointes de basculement, je fixe les pointes de guidage, directement dans la planche de contre-plaqué, en vérifiant très soigneusement la position de chaque touche. Les touches doivent alors pouvoir basculer librement, sans frottement entre elles. Avec une règle, je trace la longueur limite exacte des touches et j'égalise à la scie fine.

 

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Joseph HamelPour achever le clavier, je colle un placage sur les touches. J'utilise alors de la « bande de chant » thermocollante, en chêne, pour les touches naturelles. Ce placage, épais d' un millimètre environ, se colle très aisément à la chaleur, avec un simple fer à repasser. Il suffit ensuite de limer les bords avec une lime plate à métaux qu'il faut, de temps en temps, nettoyer car la colle se fixe dans les aspérités. Je colle ensuite, sur la face avant de ces touches, des petits morceaux d'une moulure en bois, pour la décoration... La finition de ces touches naturelles se fait à l'aide d'un papier abrasif très fin et, éventuellement avec un vernis ciré. Je plaque aussi le dessus des blocs de feintes avec de la bande de champ noire thermocollante que je polis ensuite avec un léger abrasif.

 

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Les touches plaquées et cirées.

 

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Orgue n° 4 à deux claviers manuels.

 

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Les trois touches ôtées permettent de voir la planche de contre-plaqué sur laquelle est assemblé le clavier. Au premier plan, les pointes de guidage sont directement fixées à la planche. Plus loin, les pointes de basculement sont enfoncées dans un tasseau d'épaisseur 1,5 cm. Au pied de ces pointes, 2 rondelles de feutrine permettent un basculement silencieux et, tout au premier plan, une épaisseur de feutrine ou de moquette située juste sous les palettes des touches naturelles et sous les blocs des feintes évite l'impact de la touche sur le fond du clavier.

 

 

Pédalier

Joseph HamelSeul, l'orgue n° 5 possède un pédalier « à l'allemande ». Je n'ai donc pas eu une grande expérience en ce qui concerne la construction de cette partie. Comme toujours, ne disposant que de matériaux d'usage courant, j'ai construit le pédalier avec des lattes rabotées en sapin. Plutôt qu'une longue description, quelques photos de mon pédalier suffiront pour donner des idées de réalisation.

 

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Le pédalier de 2 1/2 octaves.

 

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Illustration 1 : Dessous du pédalier; La fabrication des ressorts est identique à celle des ressorts de soupapes.

 

 
 

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