Les chapitres
Prélude
Introduction
Plan
I
Lexique (PDF 6,1 Mo)
II Description de mes orgues
L'Univers des petits orgues
Orgue n° 1
Orgue n° 2
Orgue n° 3
Orgue n° 4
Orgue n° 5
Claviorganum ou Clavecin organisé
III Fabrication
Tuyaux
Sommiers
Claviers
Transmission
Soufflerie
Soufflet à membrane
Réflexions sur ces instruments
Tailles et dimensions
IV Éléments techniques pour la mise en œuvre d'un "ventilateur intelligent"
1. Moteurs et contrôleurs
2. 1er circuit de test
3. Utilisation d'un capteur de distance
4. Régulation proportionnelle
5. Régulation P.I.D.
6. Téléchargement des programmes
Audio
Contact
Quelques liens
Contact
Quelques liens
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Réflexions sur ces instruments.
Toute réalisation doit faire l'objet de discussions et critiques pour « avancer » et essayer de faire beaucoup mieux ultérieurement... C'est « à l'usage » que j'ai pris conscience des points intéressants ou négatifs concernant chacun de mes orgues. Je vais les exposer espérant aussi susciter des remarques de la part de mes lecteurs, qui n'hésiteront pas, je l'espère, à m'en faire part !
Orgue n° 1.
Sa conception a porté essentiellement sur une réduction extrême de ses dimensions afin de disposer d'un orgue de continuo facilement transportable et d'entretien aisé.
L'usage d'une octave courte facilite la « miniaturisation » parce que cela évite la construction de 4 grands tuyaux. Malheureusement, cette octave courte - très présente dans les orgues ibériques ou italiens - présente 2 inconvénients : une difficulté pour beaucoup d'utilisateurs, non habitués à cette disposition de clavier ainsi qu'une certaine frustration dans des pages qui nécessitent les notes graves altérées et, surtout, la quasi impossibilité de faire un clavier transpositeur.
Certains ont trouvé que la transmission est un peu compliquée pour un orgue coffre. Habituellement, on fait une transmission « directe » par des pilotes foulants, disposés sous les touches du clavier, qui viennent ouvrir les soupapes par pression. Ce procédé impose une disposition chromatique des tuyaux. La disposition que j'ai adoptée m'a permis de loger aisément, dans un très petit volume, un jeu de bourdon 8' ainsi qu'un dessus de 4'. Voulant éviter trop de postages, j'ai pratiqué les balanciers et les abrégés, dans une transmission qui demeure très élémentaire et légère.
Quelques gros tuyaux ont dû être coudés deux fois ! Il ne m'a pas semblé que cela altère leur qualité sonore.
Enfin, j'ai cherché à rendre accessible chaque tuyau pour faciliter l'accord de l'instrument. Le ventilateur est placé à côté de l'orgue.
Je voudrais aussi présenter brièvement une réalisation intéressante entreprise avec ce petit orgue.
Ayant construit un modeste clavecin d'inspiration italienne (un seul jeu de 8'), j'ai fait un dispositif permettant de l'accoupler avec cet orgue et donc de réaliser un « claviorganum » ou « clavecin organisé » selon l'expression de Dom Bédos. L'effet est très intéressant : possibilité de jouer l'orgue seul, le clavecin seul séparément et aussi, grâce à un accouplement à tiroir des 2 claviers, l'orgue et le clavecin ensemble !
Cette réalisation sera approfondie et une présentation sonore sera donnée plus tard !
Orgue n° 2.
Extrêmement facile à transporter par une seule personne et ne demande qu'une dizaine de minutes pour le montage.
On retrouve l'octave courte avec les mêmes réflexions que précédemment.
Cet orgue s'accorde aisément, tous les tuyaux sont accessibles en restant au clavier, sauf pour les 10 bourdons de basses qui sont postés derrière. Il suffit, alors, de maintenir enfoncées les touches à l'aide de masselottes en plomb !
Comme l'orgue précédent, il a déjà beaucoup voyagé et n'a jamais montré de défaillance.
Orgue n° 3.
Cet instrument est particulièrement agréable au niveau de son concept ! Tous les tuyaux des 3 jeux, disposés en ordre chromatique sur un même sommier de petites dimensions, sont accessibles à partir du clavier. Quatre tuyaux seulement sont postés par une pièce gravée. La mécanique est très simple et l'alimentation en vent placée dans le soubassement.
Il n'y aurait aucune difficulté à mettre une octave basse complète ( aible allongement du sommier).
Je précise une contrainte sur les dimensions de tous mes instruments. Ils sont disposés dans mon domicile, la hauteur est donc limitée à 2,50 m, d'autre part il est impératif de pouvoir les faire passer par des portes ordinaires, ce qui impose une profondeur totale qui ne dépasse pas 0,65 m.
Orgue n° 4.
Son principal attrait réside dans ses 2 claviers manuels. Je me suis fait plaisir, aussi, en
adoptant un petit buffet « comme un grand » tout en maintenant des dimensions très modestes. Il serait très facile de lui poser un pédalier en tirasse permanente sur le bourdon situé en partie basse.
Orgue n° 5.
Dans la conception de cet orgue, je voulais disposer de 5 jeux sur un clavier manuel complet (pas d'octave courte! ) coupé en demi-registres et associé à un pédalier en tirasse. Les contraintes de dimensions m'ont amené à imaginer la disposition actuelle : les dessus sont posés sur un tout petit sommier logé dans le soubassement et les 2 octaves basses (Do# 3 à Do 5) dans la partie supérieure du buffet, les basses de bourdon servent de montre. Je voulais aussi accéder aisément à tous les tuyaux, d'où la disposition de la mécanique de pédale qui maintient l'accès direct à tous les tuyaux des dessus.
Il est évident que l'emplacement du pédalier le rend très difficile à jouer Il faudrait avancer le clavier manuel d'environ 20 cm ! C'est cela le principal défaut de l'instrument.
La perception sonore est légèrement perturbée pour l'organiste à cause des localisations
différentes des basses et des dessus. Cette perturbation disparaît dès qu'on s'éloigne légèrement, elle n'est donc pas perceptible pour un auditeur !
Les dimensions de cet orgue le rendent assez difficile à transporter (c'est le seul de mes orgues qui n'est pas sorti de ma maison...).
Une évidence s'impose pour les 5 orgues : l'acoustique d'une pièce domestique ne favorise pas la qualité musicale. L'absence d'une légère réverbération crée un son trop « sec » et amplifie la perception des (faibles!) défauts d'émission sonore des tuyaux, cela augmente aussi la difficulté dans l'harmonisation. Toutes les fois que j'ai pu faire sonner un orgue dans une église ou dans une grande salle à l'acoustique généreuse, j'ai eu la joie de découvrir un instrument beaucoup plus riche. |
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